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La santé mentale des policiers : un tabou français ?
Une étude intéressante de , psychologue du travail, sur l'état psychique des policiers soumis à rude épreuve depuis quelques années :
"Événements déclencheurs bouleversants, sidération des autorités, rupture d’équilibre des relations de pouvoir, propagation des conflits.
Or ces éléments se retrouvent tous aujourd’hui dans l’institution policière, secouée, à l’extérieur, par un véritablement ébranlement de la société, et en interne par une indécision hiérarchique et politique."
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En 2019, selon un décompte de la police nationale, 59 policiers se sont suicidés, soit une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente.
Dans un métier pourtant surexposé aux pressions, la santé mentale globale des policiers n’est que très rarement prise en compte.
Le résultat de cette étude est diffusée par le site The conversation, vous pouvez lire ici la suite :
La psychiatrie et les chaînes
De nombreuses personnes ayant des problèmes de santé mentale vivent enchaînées
Une campagne mondiale vise à mettre fin à cette pratique et à la stigmatisation
Pire que la situation de la psychiatrie en France, un rapport dénonce cet état de faits dans 60 pays,
( Living in Chains: Shackling of People with Psychosocial Disabilities Worldwide »
« Vivre enchaîné : L’usage des chaînes pour contenir les personnes ayant un handicap psychosocial dans le monde »),
et montre que des personnes ayant des problèmes de santé mentale sont souvent enchaînées contre leur volonté dans leur propre domicile ou dans des institutions surpeuplées et insalubres, en raison de la stigmatisation généralisée et du manque de services de santé mentale.
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Accès à l'article :
https://www.hrw.org/fr/news/2020/10/06/de-nombreuses-personnes-ayant-des-problemes-de-sante-mentale-vivent-enchainees
Pour agir :
https://www.hrw.org/fr/BreakTheChains
Psychiatrie, le temps des camisoles : annulation d'une partie de la Loi Santé de 2016
5 années de lutte contre cette Loi Santé de 2015, pour :
NON A LA CONTENTION
La sangle qui attache tue le lien humain qui soigne
Les associations : Advocacy, Argos 2001, Collectif schizophrénies, Promesses et Unafam
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accueillent positivement la décision du Conseil constitutionnel du 19 juin 2020 annulant pour partie la loi de santé de janvier 2016 et demandant qu’avant le 31 décembre 2020 le gouvernement ait fait voter des amendements rendant obligatoire le contrôle par un juge judiciaire des décisions de mise en isolement et contention « au-delà d’une certaine durée », s’appuyant sur l’analyse que « l'isolement et la contention constituent une privation de liberté ».
La prise de position de ces associations constitue un soulagement pour tous ceux qui voient se développer, en psychiatrie, des actes contraires à la dignité humaine. Il faut cependant souligner que l’utilisation de la contention et de l’isolement ne constituent pas seulement des questions techniques et juridiques : si l’action dans ces deux domaines est essentielle, elle ne saurait faire oublier que le problème se situe ailleurs et singulièrement dans la domination de la psychiatrie pharmaceutique, du scientisme, de la folie gestionnaire et financière et de la peur entretenue du fou. Tout cela chosifient le patient. Celui-ci n’est plus considéré comme une personne qu’il faut écouter, respecter et avec qui il s’agit de nouer une relation. Il n’est pas un être singulier, même pas un malade, mais une maladie qu’il faut traiter. Cette chosification conduit non pas seulement à des « excès » ou à des « dérapages » mais en toute logique à une banalisation du mal qui peut conduire au pire. C’est donc l’ensemble du système qu’il faut interroger. C’est ce que mon ami Patrick Coupechoux a essayé de démontrer dans son article du Mode Diplomatique en mars dernier.
Lire la suite ici :
https://www.collectif-schizophrenies.com/images/actualites/Lettre_collective_.pdf
Open Dialogue : En Finlande, un autre dialogue s’est ouvert en Psychiatrie
Un article, dans les blogs de la revue en ligne
Mediapart,
apporte une actualité sur l'orientation
Open dialogue,
en matière de prise en charge en psychiatrie

Voici le récit d'une rencontre en Finlande, entre une équipe composée entre autres
d' Emmanuel Kosadinos, psychiatre.
Elle est éditée dans un blog de Médiapart.
Le texte suivant a été élaboré à partir de nos rencontres en Finlande avec l'équipe Open Dialogue lors d'une formation.
A vous d'aller plus loin par votre lecture ici :
https://blogs.mediapart.fr/kinopsy/blog/170520/open-dialogue-en-finlande-un-autre-dialogue-s-est-ouvert-en-psychiatrie
Un article du Monde-diplomatique, à écouter
Psychiatrie, le temps des camisoles
par Patrick Coupechoux, journaliste
Malades mentaux et détenus, la double peine
Nous relayons cet article, qui nous semble digne d'intérêt
Malades mentaux et détenus, la double peine
par Eric Favereau, dans le quotidien Libération

Dans un avis sévère, Adeline Hazan,
la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté,
dénonce une aggravation de la situation pour les détenus,
accentuée par la crise que connaît la psychiatrie.
C’est «accablant». Mais pour autant ce n’est pas une surprise, et c’est peut-être cela le plus grave. La contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dresse un constat très noir de la prise en charge des détenus atteints de troubles mentaux, dans un avis publié ce vendredi.
Lire la suite ici :
https://www.liberation.fr/france/2019/11/22/malades-mentaux-et-detenus-la-double-peine_1764980
Film à voir : Hors normes sur les écrans actuellement
Ce film de Olivier Nakache et Eric Toledano
est une comédie dramatique sortie en Octobre 2019 dans les salles.
Elle est jouée principalement par Vincent Cassel, Reda Kateb et Hélène Vincent.

Ce film s'est inspiré de l'expérience de deux éducateurs engagés dans deux associations d’Île de France:
- l'une accueillant nuit et jour des personnes autistes aux troubles sérieux, et pratiquant une prise en charge "un pour un",
- l'autre s'adressant à des jeunes, dans le but de réinsertion et de formation à l'accompagnement de ces personnes autistes.
Si le film se centre sur les difficultés de vie de ces associations, dans un paysage institutionnel français qui peine à accueillir les tentatives expérimentales et altruistes hors les normes prévues par les protocoles,
il est à remarquer que, hormis les acteurs professionnels, les acteurs jouant les autistes et leurs accompagnants, ainsi que certains soignants de l'U.S.I.DA.T.U. sont vraiment dans leur vraie vie.
Quand la psychiatrie fait mal, émission sur France Culture
Service de psychiatrie
Émission Les pieds sur terre du 2 Septembre 2019
A écouter ici :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/bienvenue-en-psy

Diane, en détresse psychologique, et Aurore, étudiante en médecine, ont failli perdre la tête en côtoyant la psychiatrie. “Les pieds sur terre” leur donne la parole, saisissant.
L’une ne voulait absolument pas y aller. L’autre n’avait jamais envisagé qu’il en soit autrement. Toutes deux ont côtoyé la psychiatrie et, pour des raisons très différentes, en gardent un souvenir douloureux.
Diane, 21 ans, se dispute violemment avec ses parents et, de rage, menace de se suicider. L’incompréhension, l’escalade, les urgences psychiatriques. Et ce sentiment de dépossession, d’impuissance face à une médecine qui semble la nier.
À l’autre bout du spectre, Aurore vit aussi une forme d’enfermement. Elle a toujours voulu aider les enfants. Elle sera pédopsychiatre. Mais plusieurs années d’études de médecine la mettent face à ses doutes et ses angoisses. Jusqu’à ce qu’elle ose s’écouter, et bifurquer…
Sans aucune prétention à l’universalité, cet épisode des Pieds sur terre, sur France Culture, propose deux expériences singulières, deux voix féminines qui emportent nos oreilles avec elles au fond du trou puis vers la lumière, laissant notre psyché légèrement remuée.
Recommandé par Télérama
S'appuyer sur les passions des autistes, par J-C Maleval - Le Club de Mediapart

En tant qu’il se fonde sur les inventions et les passions de l’enfant, et non sur le savoir de l’éducateur, rien n’objecte à l’inscrire globalement dans les méthodes psychodynamiques.
C’est une psychanalyste, Frances Tustin, qui a introduit la notion d’objet autistique.
Pourquoi les nommer bord ? Parce que l’enfant autiste les situe comme des intermédiaires rassurants entre lui et le monde extérieur. Il les utilise spontanément, quand il n’en est pas empêché, pour se protéger des échanges, pour réguler sa vie émotionnelle, et pour entrer en contact avec son entourage par leur entremise.
Retrouvez l'article entier ici :
https://blogs.mediapart.fr/j-c-maleval/blog/300619/sappuyer-sur-les-passions-des-autistes
La pédopsychiatrie au banc des accusés - Réponse du Dr BB dans la revue Politis
Le Dr BB est pédopsychiatre en centre médico-psycho-pédagogique (service public) en Île-de-France.

La pédopsychiatrie publique a mauvaise presse, à la fois dans les représentations collectives mais aussi au niveau du discours officiel des « experts » administrateurs ou de certains gouvernants, qui n’ont de cesse d’attaquer idéologiquement nos pratiques, tout en détruisant de façon systématique nos capacité à répondre aux missions qui nous sont dévolues ; de fait, qui veut tuer son chien l’accuse de la rage…
De la proposition déposée par des députés de droite à l’initiative de Daniel Fasquelle, qui voulait contraindre les professionnels de la pédopsychiatrie à appliquer uniquement certaines méthodes thérapeutiques, en passant par le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, jusqu’aux propos récents de Mme Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge du handicap, (« qu'on arrête de parler de psychiatrie, et qu'on parle vraiment d'une bonne prise en charge, très précoce »), on peut constater que l’ingérence du politique dans le champ des pratiques de soin psychiatrique devient de plus en plus banal.
N’est-il pas préoccupant que des politiques puissent ainsi s’arroger le droit de prendre parti dans des débats qui devraient concerner spécifiquement les cliniciens et les scientifiques ?
Actuellement, les attaques idéologiques adressées au champ psychiatrique s’en prennent à l’existence même du psychisme et de ses déterminations socio-environnementales, au nom d’un savoir neurodéveloppemental et génétique hégémonique et d’un fantasme scientiste de maîtrise instrumentale absolue.
Dès lors, on tend à glisser vers le mental, pour aboutir au neuronal exclusif, ce qui suppose tout simplement d’évacuer l’histoire, le social, l’affectif, le relationnel, la subjectivité, etc.
En jetant ainsi le bébé et l’eau du bain, il s’agit finalement de revendiquer un modèle d’humanité très en phase avec l’anthropologie néolibérale : un individu gouverné par ses gènes, désincarné, sans racine ni filiation, sans épaisseur historique ni héritage, au-delà de tout déterminisme social, qui traite de l’information et agit dans un souci de rentabilité de ses investissements.
La suite de l'article, dans Politis :
https://www.politis.fr/blogs/2019/06/la-pedopsychiatrie-au-banc-des-accuses-1-la-critique-des-experts-34386/