actualites
La série En Thérapie ou la psychanalyse pour grand public Sur Arte et Arte.tv
Période de confinement ou pas, on peut se demander si les séances d’En Thérapie vont ou non relancer l’intérêt pour la psychanalyse.
La question se pose au vu de la publicité qui est faite de la série, de son succès et des meilleurs spécialistes pour des sujets de société « hors normes » que sont ses deux réalisateurs : E.Toledano et L. Nacache. Autrement dit la psychanalyse y trouve-t-elle son compte ou non, et pour quelles raisons ?
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Fatigue nerveuse: covid, santé mentale, individualisme par Alain Ehrenberg
La pandémie de COVID ébranle les êtres humains en tant qu’espèce et société. Nous ne savons pas encore dans quelle mesure la longue et immense crise sanitaire, qui a mis sous de multiples tensions nos sociétés, est en train de transformer celles-ci, dans leur vie sociale (dans le style de relations que les citoyens ont les uns avec les autres), économique (quels dégâts irréversibles ? Quelles innovations ?), au travail (quelles conséquences auront les pratiques massives de télétravail, d’enseignement à distance, de réunions par visioconférences, etc. ?), etc.
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l’enquête CoviPrev, que Santé Publique France a lancée en population générale depuis le 23 mars 2020, est divisée en deux partie : les comportements portant sur la santé (gestes barrières, confinement, alimentation, etc.) et la santé mentale (bien-être, troubles). Cela souligne l’importance de ce thème dans l’épidémiologie sanitaire. Les vagues hebdomadaires d’enquêtes menées depuis mars ont montré de fortes augmentations de l’anxiété, de la dépression et des troubles du sommeil pendant les deux périodes de confinement. « Dépression, troubles du sommeil, anxiété… les inquiétants effets psychiques de la pandémie et du confinement », titre Le Monde du 26 novembre 2020.
Le sociologue et directeur de recherche au CNRS Alain Ehrenberg revient sur l'impact du premier confinement sur la souffrance psychologique de la population, et comment celle-ci se décline lors du confinement de l'automne dernier.
Depuis le deuxième confinement on entend des psychiatres parler de délitement du lien social. D’autres soulignent l’insuffisance de la prise en charge des pathologies mentales tenant autant à leur stigmatisation qu’aux délais d’attentes du système de soins.
Il revient sur le concept de "santé mentale" et l'impératif normatif d'autonomie individuelle, qui s’accompagne d’une insécurité personnelle de masse, laquelle s’exprime en termes de santé mentale (attitude collective) et de souffrance psychique, tant dans sphère intime que dans le monde du travail.
Article intégral ici :
https://www.telos-eu.com/fr/societe/fatigue-nerveuse-covid-sante-mentale-individualism.html
Nouvelles règles sur l’isolement et la contention : l’enfer est pavé de bonnes intentions
Un article de la revue en ligne JIM.fr, commente la nouvelle Loi rédigée le 14 décembre dernier et entrant en application le 1er Janvier 2021, rendue nécessaire par la décision du conseil constitutionnel en Juin dernier.
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Dans sa décision du 19 juin 2020, le Conseil constitutionnel avait jugé que « l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique, dans sa rédaction issue de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, est contraire à la Constitution » entraînant l’abrogation du texte.
En effet il « ne prévoyait, en réalité, qu’un contour législatif brumeux laissant la Haute Autorité de santé aux manettes de recommandations médicales certes pertinentes mais qui ne s’inscrivaient pas dans le code de la santé publique et, surtout, sans recours systématique au juge pour leur mainlevée » souligne le site d’actualité de l’éditeur Dalloz.
« L'isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours et ne peuvent concerner que des patients en hospitalisation complète sans consentement. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision motivée d'un psychiatre et uniquement de manière adaptée, nécessaire et proportionnée au risque après évaluation du patient. Leur mise en œuvre doit faire l'objet d'une surveillance stricte, somatique et psychiatrique, confiée par l'établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin et tracée dans le dossier médical »
La santé mentale des policiers : un tabou français ?
Une étude intéressante de , psychologue du travail, sur l'état psychique des policiers soumis à rude épreuve depuis quelques années :
"Événements déclencheurs bouleversants, sidération des autorités, rupture d’équilibre des relations de pouvoir, propagation des conflits.
Or ces éléments se retrouvent tous aujourd’hui dans l’institution policière, secouée, à l’extérieur, par un véritablement ébranlement de la société, et en interne par une indécision hiérarchique et politique."
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En 2019, selon un décompte de la police nationale, 59 policiers se sont suicidés, soit une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente.
Dans un métier pourtant surexposé aux pressions, la santé mentale globale des policiers n’est que très rarement prise en compte.
Le résultat de cette étude est diffusée par le site The conversation, vous pouvez lire ici la suite :
La psychiatrie et les chaînes
Une campagne mondiale vise à mettre fin à cette pratique et à la stigmatisation
Pire que la situation de la psychiatrie en France, un rapport dénonce cet état de faits dans 60 pays,
( Living in Chains: Shackling of People with Psychosocial Disabilities Worldwide »
« Vivre enchaîné : L’usage des chaînes pour contenir les personnes ayant un handicap psychosocial dans le monde »),
et montre que des personnes ayant des problèmes de santé mentale sont souvent enchaînées contre leur volonté dans leur propre domicile ou dans des institutions surpeuplées et insalubres, en raison de la stigmatisation généralisée et du manque de services de santé mentale.
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Accès à l'article :
https://www.hrw.org/fr/news/2020/10/06/de-nombreuses-personnes-ayant-des-problemes-de-sante-mentale-vivent-enchainees
Pour agir :
https://www.hrw.org/fr/BreakTheChains
Psychiatrie, le temps des camisoles : annulation d'une partie de la Loi Santé de 2016
5 années de lutte contre cette Loi Santé de 2015, pour :
La sangle qui attache tue le lien humain qui soigne
Les associations : Advocacy, Argos 2001, Collectif schizophrénies, Promesses et Unafam
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accueillent positivement la décision du Conseil constitutionnel du 19 juin 2020 annulant pour partie la loi de santé de janvier 2016 et demandant qu’avant le 31 décembre 2020 le gouvernement ait fait voter des amendements rendant obligatoire le contrôle par un juge judiciaire des décisions de mise en isolement et contention « au-delà d’une certaine durée », s’appuyant sur l’analyse que « l'isolement et la contention constituent une privation de liberté ».
La prise de position de ces associations constitue un soulagement pour tous ceux qui voient se développer, en psychiatrie, des actes contraires à la dignité humaine. Il faut cependant souligner que l’utilisation de la contention et de l’isolement ne constituent pas seulement des questions techniques et juridiques : si l’action dans ces deux domaines est essentielle, elle ne saurait faire oublier que le problème se situe ailleurs et singulièrement dans la domination de la psychiatrie pharmaceutique, du scientisme, de la folie gestionnaire et financière et de la peur entretenue du fou. Tout cela chosifient le patient. Celui-ci n’est plus considéré comme une personne qu’il faut écouter, respecter et avec qui il s’agit de nouer une relation. Il n’est pas un être singulier, même pas un malade, mais une maladie qu’il faut traiter. Cette chosification conduit non pas seulement à des « excès » ou à des « dérapages » mais en toute logique à une banalisation du mal qui peut conduire au pire. C’est donc l’ensemble du système qu’il faut interroger. C’est ce que mon ami Patrick Coupechoux a essayé de démontrer dans son article du Mode Diplomatique en mars dernier.
Lire la suite ici :
https://www.collectif-schizophrenies.com/images/actualites/Lettre_collective_.pdf
Open Dialogue : En Finlande, un autre dialogue s’est ouvert en Psychiatrie
Un article, dans les blogs de la revue en ligne
Mediapart,
apporte une actualité sur l'orientation
Open dialogue,
en matière de prise en charge en psychiatrie

Voici le récit d'une rencontre en Finlande, entre une équipe composée entre autres
d' Emmanuel Kosadinos, psychiatre.
Elle est éditée dans un blog de Médiapart.
Le texte suivant a été élaboré à partir de nos rencontres en Finlande avec l'équipe Open Dialogue lors d'une formation.
A vous d'aller plus loin par votre lecture ici :
https://blogs.mediapart.fr/kinopsy/blog/170520/open-dialogue-en-finlande-un-autre-dialogue-s-est-ouvert-en-psychiatrie
Un article du Monde-diplomatique, à écouter
par Patrick Coupechoux, journaliste
Malades mentaux et détenus, la double peine
par Eric Favereau, dans le quotidien Libération

Dans un avis sévère, Adeline Hazan,
la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté,
dénonce une aggravation de la situation pour les détenus,
accentuée par la crise que connaît la psychiatrie.
C’est «accablant». Mais pour autant ce n’est pas une surprise, et c’est peut-être cela le plus grave. La contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dresse un constat très noir de la prise en charge des détenus atteints de troubles mentaux, dans un avis publié ce vendredi.
Lire la suite ici :
https://www.liberation.fr/france/2019/11/22/malades-mentaux-et-detenus-la-double-peine_1764980
Film à voir : Hors normes sur les écrans actuellement
Ce film de Olivier Nakache et Eric Toledano
est une comédie dramatique sortie en Octobre 2019 dans les salles.
Elle est jouée principalement par Vincent Cassel, Reda Kateb et Hélène Vincent.

Ce film s'est inspiré de l'expérience de deux éducateurs engagés dans deux associations d’Île de France:
- l'une accueillant nuit et jour des personnes autistes aux troubles sérieux, et pratiquant une prise en charge "un pour un",
- l'autre s'adressant à des jeunes, dans le but de réinsertion et de formation à l'accompagnement de ces personnes autistes.
Si le film se centre sur les difficultés de vie de ces associations, dans un paysage institutionnel français qui peine à accueillir les tentatives expérimentales et altruistes hors les normes prévues par les protocoles,
il est à remarquer que, hormis les acteurs professionnels, les acteurs jouant les autistes et leurs accompagnants, ainsi que certains soignants de l'U.S.I.DA.T.U. sont vraiment dans leur vraie vie.